Billet d’humeur. J’aurais voulu être snob, mais j’ai très vite renoncé. Je n’avais pas le niveau. Je ne possédais ni l’aplomb ni la mauvaise foi indispensables à l’exercice. Je n’aurais pas pu porter au pinacle les œuvres ratées des grands artistes tout en ignorant leurs chefs d’œuvre, et défendre bec et ongles des œuvres mal fichues, prétentieuses, ennuyeuses, souvent oubliées car très oubliables. Etre snob exige d’être capable de professer l’inverse de ce que l’on pense, et de ne pas avoir peur de se contredire. La posture aurait exigé trop d’efforts. Du coup, j’ai opté pour la facilité. L’accessible. L’immédiateté. Les émotions à la première lecture. Florence Guernalec
Kiarostami, le goût de la vie
“Le goût de la cerise” d’Abbas Kiarostami est construit comme un road-movie dans les environs de Téhéran. Un homme veut mettre fin à ses jours et cherche une personne pour l’aider. Dans cette séquence-clé du film, son passager lui donne une leçon philosophique où il est question de mûres et de doigt cassé… Savoureux.
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Tinguely et ses mobiles
Jean Tinguely réalise des sculptures stabiles en fil métallique sous l’influence de Calder, avant de passer à des mobiles à l’image de “Requiem pour une feuille morte”, chorégraphie de mouvements en noir et blanc.
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Grégory Gadebois au poil
Le court-métrage de Lauriane Escaffre et Yvo Muller est dédié “à nos pères, à leur maladresse et à leur amour”. “Pil poil” met en scène la relation entre une ado (Madeleine Baudot) et son père (Grégory Gadebois), qui réussit à rendre touchant un personnage qui a le mauvais rôle.
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Keith Jarrett en impro
Ce concert solo de Keith Jarrett est devenu l’album culte “The Köln Concert”. Frustré par les conditions de la représentation, l’Américain se lance dans une improvisation. Un retour aux sources du jazz.