De la virtuosité sans âme
Le bonheur selon Steve Cutts, Jacques-Henri Lartigue, Wong Kar-Wai, Stanley Clarke
Billet d’humeur. Le jugement est sans appel. Un professeur de piano refuse de travailler avec une jeune fille à l’issue de son audition : celle-ci a bien joué toutes les notes de la partition, mais son interprétation n’a aucune âme… Cette séquence issue du film de “The Barber” des frères Coen nous rappelle que la virtuosité est vaine si elle n’est pas surpassée par la sensibilité. Tout art qui n’est pas imprégné des émotions de l’artiste s’apparente à un plat dépourvu d’assaisonnement. L’œuvre contient les ingrédients de base comme la technique et le savoir-faire, mais il y manque l’essentiel : ce qui donne du goût, réveille les papilles et déclenche des sensations chez le spectateur. Florence Guernalec
Les frôlements amoureux de Wong Kar-Wai
C’est chic et lent. “In the Mood for Love” de Wong Kar-Wai se passe au début des années 60 dans un Hong-Kong sublimé par le cinéaste. Un homme et une femme flirtent avec l’amour sur une musique entêtante signée Shigeru Umebayashi.
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Jacques-Henri Lartigue en action
Jacques-Henri Lartigue est célèbre pour ses photos de courses de voiture et de sports à l’instar du cliché de la joueuse de tennis Suzanne Lenglen. Il fut notamment qualifié de “photographe primitif”, “photographe de la Belle Époque” ou encore de “photographe du bonheur”…
© Jacques-Henri Lartigue
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Le sens du bonheur de Steve Cutts
Une course effrénée et sans fin pour un bonheur… factice. Dans “Happiness”, Steve Cutts nous entraîne une nouvelle fois dans une spirale folle jusqu’à une chute qui tombe comme un couperet. Grinçant et jouissif.
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Le grand huit de Stanley Clarke
Le bassiste et contrebassiste de jazz fusion Stanley Clarke prend la clé des champs sur son album funk “School Days”. Bienvenue dans les années 70…